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De battre mon cœur s’est arrêté – Jacques Audiard

Lundi 8 décembre, Minotaure,  présenté par les élèves du Lycée Rotrou (Dreux).

France / 2005 / fiction / 1h48 / DCP

César du Meilleur film français 2006
Film entrant dans les épreuves du Baccalauréat 2014-2015.

A 28 ans, Tom semble marcher sur les traces de son père dans l’immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu’il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu’il rêvait de devenir, à l’image de sa mère. Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition.
Scénario Jacques Audiard et Tonino Benacquista d’après Mélodie pour un tueur de James Toback / Image Stéphane Fontaine / Son Brigitte Taillandier / Musique Alexandre Desplat / Montage Juliette Welfling / Interprétation Romain Duris, Niels Arestrup, Linh Dan Pham, Jonathan Zaccaï, Gilles Cohen / Production Pascal Caucheteux / Distribution Why Not Productions

Filmographie : REGARDE LES HOMMES TOMBER (1993), UN HOMME TRES DISCRET (1996), NORME FRANCAISE (1998, cm), SUR MES LEVRES (2003), UN PROPHETE (2009), LA VOIX (2009, cm), DE ROUILLE ET D’OS (2012).

Remake très personnel du polar new-yorkais Mélodie pour un tueur de James Toback (1978), De battre mon cœur s’est arrêté est loin d’être une copie servile des standards du cinéma américain. Ce grand succès de Jacques Audiard – huit Césars – s’inscrit même en glorieux héritier d’un « film noir à la française » qui prend soin de s’insérer avec précision dans un milieu social, en l’occurrence le monde sans scrupule des marchands de biens immobiliers. Avant tout, ce film à l’instinctivité parfois animal est un véritable récit d’apprentissage où Tom, interprété par Romain Duris, prend conscience de la médiocrité de son destin crapuleux. Sa rencontre avec la musique classique est bien plus qu’une simple ouverture à la sensibilité. Elle bouleverse son rapport aux autres et remet en question ses liens filiaux et professionnels avec son père. Ira-t-elle jusqu’à donner une orientation à sa vie ? Si le film emprunte aux codes du cinéma de genre, c’est pour inventer le sien, celui du thriller existentiel.
Joachim Lepastier, Dossier Lycéens et apprentis au cinéma, CNC, 2014

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