TONNERRE
Jeudi 12 décembre, 21h, Minotaure, en présence du réalisateur
Guillaume BRAC
France / 2013 / fiction / 100 minutes / DCP / 1.85
Sélection Festival de Locarno 2013, Festival cinéma indépendant de Bordeaux 2013, Festival BFI du film de Londres 2013
Un rocker trop sentimental, une jeune femme indécise, un vieux père fantasque. Dans la petite ville de Tonnerre, les joies de l’amour ne durent qu’un temps. Une disparition aussi soudaine qu’inexpliquée et voici que la passion cède place à l’obsession.
Scénario Guillaume Brac, Hélène Ruault avec la collaboration de Catherine Paillé / Image Tom Harari / Son Emmanuel Bonnat, Julien Roig, Vincent Verdoux / Montage Damien Maestraggi / Interprétation Vincent Macaigne, Solène Rigot, Bernard Menez, Jonas Bloquet, Hervé Dampt, Marie-Anne Guérin / Production Rectangle Productions / Distribution Wild Bunch / Soutien Région Bourgogne.
Filmographie : REGARDE MOI (LE JOLI CORPS) (2004, cm), LE FUNAMBULE ( 2005, cm), LE NAUFRAGÉ (2009, cm), UN MONDE SANS FEMMES (2011, cm).
Le premier long métrage de Guillaume Brac est aussi humble que son titre est pétaradant : Tonnerre ! Tonnerre est le nom de la petite ville dans l’Yonne où se déroule l’histoire du film. Le tonnerre gronde également dans le coeur de l’antihéros incarné par Vincent Macaigne, rockeur blessé et décoiffé, retourné vivre chez son père, et qui rencontre l’amour là où il ne l’attendait pas. En surface, dans cette ville paisible, sur le visage de Maxime, rien ne transparaît. Brac trouve la distance idéale pour parler avec grâce d’une profonde tristesse, mélangeant avec subtilité une douceur à fleur de peau et une amertume recouverte d’un lit de neige. (…) Tonnerre n’est jamais aussi bon que lorsque Brac ne raconte « rien ». Un sens du détail, de l’atmosphère, certaines rencontres lunaires et provinciales qu’on pourrait presque voir chez Rohmer : l’irruption d’une femme-mystère à toque comme un chien dans un jeu de quilles, la discussion avec un serveur qui cherche à refourguer ses arbres de Noël. Autre fantôme, celui de Jacques Rozier qui s’invite par l’intermédiaire de Bernard Menez.
Nicolas Bardot, www.filmdeculte.com